Amou, jeune femme congolaise de de 34 ans, devait élever seule ses sept enfants dans un petit appartement de la banlieue parisienne. Elle ne parvenait plus à s'en sortir financièrement. C'est pour cela qu'elle est devenue femme de ménage à mi-temps dans un collège privé.

  Un soir, alors que tous les enfants étaient déjà partis, elle nettoyait comme à son habitude la salle des Troisièmes B. Soudain, un cri atroce retentit à l'autre bout du bâtiment. Elle lâcha précipitamment son balai pour se rendre dans le laboratoire de sciences naturelles. Elle s'affola quand elle aperçut l'ombre d'un cadavre étendu au milieu de la pièce.

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  Le collège fit appel aux services de l'équipe de l'inspecteur Smith pour enquêter sur l'affaire. Brian, stagiaire dans la police scientifique, fut chargé d'examiner la scène de crime.

  - Alors petit, ça avance ? s'exclama Smith.

  - J'ai établi le bilan du meurtre, chef, répondit le stagiaire.

 - Et alors ?

  - Arme du crime, scalpel. La victime est morte il y a six heures à cause d'une hémorragie externe due aux multiples blessures qu'elles a reçues ; on en compte actuellement vingt-neuf, mais je pense que l'autopsie nous en révèlera plus.

  - C'est bien, le félicita Smith. Mais je ne pense pas qu'une autopsie soit nécessaire.

 Brian était soucieux quant à cette affirmation mais décida de na pas contredire son supérieur.

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  Quelques heures plus tard, la comptable du collège découvrit avec horreur que des fonds avaient été dérobés.

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  - Je pense que la femme de ménage n'y est pas pour rien dans cette affaire, constata Brian.

 - Évitons de tirer des conclusions trop hâtives, dit Smith au stagiaire.

 - Et cette histoire de fonds détournés, qu'est-ce que vous en pensez, chef ?

  Smith grommela avant de répondre avec inquiétude :

 - Tout cela me paraît bien compliqué… Je doute pouvoir réussir à reconstituer les faits du meurtre.

  Brian commençait sérieusement à s'inquiéter lui aussi. En effet, ce n'était pas du genre de l'inspecteur de baisser les bras trop rapidement.

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  Nous allons vous délivrer les résultats de l'autopsie de la victime, bien que Smith s'y soit opposé.

  Les empreintes retrouvées sur le scalpel correspondaient à celles trouvées sur le corps et le tiroir de la comptable.

 Nous connaissons maintenant ce qu'il s'est réellement passé la nuit du meurtre…

  Un individu s'est introduit dans le bâtiment à priori vide afin de dérober les fonds du collège.

  Une petite sixième, vraisemblablement perdue, le surprit en flagrant délit. Prenant peur, elle se dirigea à toute vitesse vers le laboratoire, espérant de pas avoir été aperçue, mais il était déjà trop tard.

  L'intrus la suivit, il saisit un scalpel sur la table la plus proche et en une fraction de seconde, la victime n'était plus des nôtres.

  Amou avait toutes les chances du monde d'être soupçonnée : elle était présente sur les lieues et avait terriblement besoin d'argent. Mais contre attente, la pauvre Amou était parfaitement innocente.

  Tout était désormais si clair. Il s'était bien absenté ce jour-là, jamais on aurait cru cela de lui, et pourtant il était coupable… L'inspecteur Smith.